« Qui que soit le candidat gagnant, nous ne voulons que la paix. Nous voulons travailler pour assurer notre quotidien ». Tels sont les propos qui proviennent de simples citoyens. Ce sont des opérateurs économiques, des manœuvres, des marchands d’étals ou des chauffeurs de taxis qui ne se cachent pas d’avancer ces propos. Et ces citoyens sont issus de plusieurs tendances politiques. Des votants du candidat Andry Rajoelina ou bien ceux du candidat Marc Ravalomanana ont affiché leur souhait de voir un pays apaisé, loin des troubles et de la violence.
L’Etat se montre tout de même prudent et agit dans le sens de l’apaisement et de la sérénité. Le Président Rivo Rakotovao reste à l’écoute de tous les acteurs concernés par le processus électoral. Les politiciens, les organisateurs, les partenaires internationaux… sont tous écoutés sans exception. C’est d’ailleurs ce qu’a avancé le Chef de l’Etat à plusieurs reprises. Et en parallèle, le Chef de l’État a appelé au calme et à primer l’apaisement pour asseoir le développement du pays. Un moyen, pour lui, de démontrer son opposition à toute velléité de violence dans le pays.
Les yeux du monde entier sont, désormais, braqués sur la Grande Île. Madagascar qui traverse un tournant décisif de son devenir. Avancer ou reculer ? Le choix entre la paix et la violence est entre les mains des candidats et non plus entre les mains de la population. Une population qui s’est déjà exprimée mercredi dernier en observant cette paix et cette sérénité durant la journée du scrutin. Ce qui signifie, par conséquent, qu’il appartient aux acteurs de reconnaitre cette volonté du peuple à préserver la sérénité. Quoi qu’il en soit, la réussite du processus électoral et l’observation de cette accalmie sont une bonne leçon que le peuple malagasy va donner au continent africain et aux jeunes démocraties. Un peuple qui va d’ailleurs rentrer dans la cour des grands, en termes de consolidation de la démocratie.
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