Dans les régimes qui se sont succédé dans le pays, le bras de fer qui oppose le Parlement à l’Exécutif a toujours été un souci. L’actuel régime n’échappera pas à ce souci majeur à l’instant où le nouveau Président de la République prend les rênes de la Nation. Si dans le cas des régimes Ratsiraka et Ravalomanana, les députés n’étaient pas acquis à leur cause lors de leur entrée en fonction en 1997 et en 2002, ce n’est pas le cas du Président Andry Rajoelina. L’actuel Chef de l’Etat détient une majorité assez discutable au sein de la Chambre Basse du parlement, en revanche, cette majorité n’est pas encore acquise au sein de la Chambre Haute.
Le schéma de l’échiquier politique de notre pays au sein du parlement va être un premier test pour le nouveau régime. Un test qui va ainsi calquer le respect de la hiérarchie d’une part, mais aussi un test qui permettra aux parlementaires de déceler les arcanes pouvant mener vers des principes anticonstitutionnels. Attention aux peaux de banane qui pourront mener aux violations de notre loi fondamentale ! Ce sont des juristes et des techniciens qui le disent. A noter que si le Président élu arrive à contrôler le parlement, il pourra facilement réaliser son programme de développement.
En tout cas, les députés et les sénateurs auront 7 jours pour statuer sur l’ordre du jour établi par le gouvernement à compter de ce jour. Un délai qui s’annonce insuffisant pour discuter de 2 projets de loi relevant d’une loi organique. Ira-t-on vers une prolongation de la session extraordinaire ? Ce sera le pouvoir exécutif qui devra arrêter la décision.
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