Le prix à payer
5000 dahalo ont déposé les armes. C’est un cas de figure, au propre comme au figuré. Ils ont été convaincus des arguments avancés dans le cadre du dialogue et de la concorde, chers aux communautés villageoises pour régler les différends. En outre, les « Dina » ont été présentés. Il s’agit de convention sociale et collective pour s’autodiscipliner et pour légiférer la vie communautaire en fonction des us et coutumes de la localité concernée.
Pour la première fois, un régime démocratiquement élu est confronté à ce genre de situation. Inédit et impensable.
Le débat est ouvert : commment réinsérer ces ex criminels sans heurter des sensibilites et soulever des rancoeurs auprès des victimes ? Elles se comptent aussi par milliers.
L’Etat a lancé un appel aux PTF de Madagascar pour l’aider dans cette délicate opération. Elle sera difficile. Très difficile et complexe. Mais le jeu en vaut la chandelle. Le rétablissement de la sécurite va transformer le visage de ce Sud qui, en termes miniers, est immensément riche.
Cette opération dans le Sud devrait être vulgarisée dans toutes les régions classées zones rouges. Et ce mouvement de pardon et de repentance devrait s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale.
Personne ne put prétendre détenir le droit et la justice. Aucun politicien ne peut se dire juste et droit. Le FFKM s’est levé pour organiser la réconciliation nationale. Mais, du côté du régime, on garde l’oeil ouvert : il ne veut d’une transition bis car, généralement, c’est le genre de réconciliation dont certains rêvent.
