Le régime peut souffler
La situation se décante à l’Assemblée nationale. L’adoption du projet de loi sur la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) appelée à suppléer la CENIT créée sous la Transition a montré le nouveau rapport de forces au sein de l’Hémicycle.
Avec 84 voix pour et une abstention, le projet de loi est passé. D’un côté, les députés TIM et ceux du HVM ont pour leur grande majorité accepté le projet de loi. De l’autre, des députés issus de l’ARMADA et du MAPAR ont décidé de boycotter le vote ezn laissant à certains membres de leurs plateformes la liberté de voter en leur âme et conscience.
Bref, au vu de ce qui s’était déroulé hier à Tsimbazaza, il est clair qu’une nouvelle majorité est née avec une forte proportion de députés issus du HVM et du TIM. Si ces deux partis décident à l’avenir de travailler la main dans la main, une certaine stabilité sera assurée au sein de l’Assemblée nationale. Néanmoins, le spectre de la majorité à « géométrie variable » plane toujours à l’Hémicycle et il n’est pas exclu que des députés ne changent d’opinion juste au moment du vote.
Le régime peut aller de l’avant et peut affronter les foudres de l’opposition, notamment lors de la prochaine session ordinaire programmée vers le 3è mardi de ce mois. Même si le Memorandum de stabilité n’est pas encore signé, le régime peut souffler car ni une motion de censure contre le gouvernement ni, éventuellement, une autre tentative de déchoir le président de la République ne risquent d’aboutir.
En attendant la composition exacte de la nouvelle CENI, les futurs candidats aux prochaines Sénatoriales peuvent d’ores et déjà se préparer.
