Si par ricochet, on voulait atteindre le candidat Hery Rajaonarimampianina hier, c’était tout un secteur d’activité qui en a fait les frais. Des milliers de télespectateurs de Madagascar ont été privés de retransmission en direct via satellite. Y avait-il réellement sabotage ? Ce n’est pas par hasard que des points de transmission audiovisuels, numériques et analogiques en même temps ont été victimes d’une coupure de plusieurs heures d’affilée. Comme si la coupure d’électricité survenue à Ambohimitsimbina coïncidait, à un intervalle de quelques minutes, avec le désagrément de la fibre optique reliant les chaines de télévision nationales aux bouquets satellitaires. Et par coïncidence également, l’incident survenait à quelques minutes du début de la cérémonie de « faradoboka » du candidat Hery Rajaonarimampianina au Coliseum d’Antsonjombe.
On aurait cru à une coupure d’électricité banale qui ne pouvait durer que quelques minutes. Mais en fin de compte, cette coupure durait pendant plus de deux heures. Pire, les brouillages des chaines de radio et de télévision de la capitale ainsi qu’à l’intérieur de l’enceinte du Coliseum se confirmaient. Les drones sillonnant Antsonjombe étaient par conséquent désorientés et hors de contrôle pendant un moment.
Toutes ces circonstances défilaient durant en fin de matinée du dimanche 4 novembre 2018. Des circonstances assez inquiétantes puisque les velléités visant à torpiller la bonne marche de la campagne d’un candidat peuvent se durcir davantage en période post électorale. C’est pour dire que tout peut arriver de la part des concurrents s’ils seraient tenus en échec. En tout cas, il appartient à chaque candidat de bien peser leurs actions et penser à leurs gestes. La politique, c’est l’art de gérer l’organisation de l’Etat. Il appartient ainsi à chacun des 36 candidats de démontrer le bon exemple et d’abandonner les anciennes mauvaises pratiques visant à soutenir la crainte, la peur et le désordre.
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