Les contestations surgissent autour de l’organisation des élections communales du 27 novembre dernier. Les candidats malheureux toutes tendances confondues manifestent leurs mécontentements vis-à-vis des suspicions de fraude ainsi que des suspicions de manipulation de la liste électorale. A Toamasina, Roland Ratsiraka du parti Malagasy Tonga Saina a jugé incohérent l’existence de participation massive des votants dans certains bureaux de vote sans qu’il n’ait pu gagner dans ces circonscriptions suspectes. C’est également le cas de Marc Ravalomanana du parti Tiako I Madagasikara (TIM) qui a dénoncé l’existence de la manipulation de la liste électorale dans quelques localités de la capitale. A Soalala, la colère d’une partie de la population sur le présumé existence d’affectation de voix a pu tourner à l’émeute. Cette population de la partie Ouest du pays qui ne décolère pas malgré un appel au calme des autorités locales. Selon des sources sur place, l’intervention d’un député connu pour ses agissements notoires aurait alimenté les mécontentements. Des candidats du groupement politique IRK n’entendent pas également rester bras croisés. Ils entendent hausser le ton sur l’existence d’une manipulation ayant causé leur défaite dans les communes périphériques d’Antananarivo.
La situation est inquiétante. Y a-t-il un disfonctionnement du système de recensement des voix et de traitement des résultats ? Y avait-il une défaillance de l’impression de la liste électorale utilisée lors du scrutin du 27 novembre ? En tout cas, les candidats provisoirement perdants, n’ont qu’une seule option : s’en remettre à la justice, seule entité décisionnaire de la légalité des résultats. Ceci dit, les tribunaux administratifs auront du pain sur la planche.
Imprimer
