Les coudées franches
Nous sommes dans un contexte de changement. Le nouveau gouvernement répond à cela. Du vieux, mais aussi du neuf. Avec un dosage de genre. Ce gouvernement II de la IVème République est appelé à faire mieux que le précédent. Les raisons pour expliquer cela sont légion.
Nous avons un Premier Ministre qui est un ami, proche du Président de la République. Sa femme est une amie proche de la Première Dame de l’Etat.
Ce Premier Ministre a été présenté par la Plateforme de la Majorité Présidentielle à l’Assemblée Nationale. Il y eut cette contestation du MAPAR qui récuse le processus de désignation arguant qu’il dispose de la majorité des sièges et que le droit de présenter le Premier Ministre lui revient. Mais cette requête n’a pas abouti car le MAPAR fut débouté de son action par le Conseil d’Etat qu’il a saisi.
La Communauté internationale, le patronat et la société civile, malgré quelques réserves du fait que le nouveau Premier Ministre soit un militaire, sont favorables au nouveau Premier Ministre.
Le Gouvernement, dans sa nouvelle structure, devrait permettre la stabilité car il ouvre la porte à toutes les entités parties prenantes de la réconciliation nationale. Les observateurs ne manquent pas de noter que le Premier Ministre est parmi les technocrates viviers de l’Amiral Ratsiraka à l’époque.
Le nouveau gouvernement a donc les coudées franches. Il lui faut travailler rapidement et efficacement.
La question est de savoir si la majorité parlementaire à l’Assemblée Nationale résistera à l’usure politique. D’ici deux mois. Pourquoi ? Tous les groupes politiques vont se positionner par rapport aux Communales et aux Municipales. La maîtrise du Grand Tana est l’un des principaux enjeux. Les rivalités risquent de créer une implosion au sein de la PMP. Et cela peut rendre fragiles le Premier Ministre et son Gouvernement.
