Deuxième journée de campagne électorale hier, sans incident majeur à signaler. L’on peut dire que cette campagne électorale n’est pas à la hauteur des attentes des observateurs politiques. Si l’on croyait que l’effervescence serait au summum pendant un mois, au vu du nombre des candidats (36), l’on peut dire que c’est plutôt le calme en général.
Interrogés sur l’identité des 36 candidats à la course à la Magistrature suprême, de nombreux citoyens malgaches ne sont pas en mesure de répondre. Les anciens Chefs d’Etat sont les plus connus, suivis des Premiers ministres et des anciens ministres. Les autres candidats restent inconnus du grand public, même en pleine campagne. De toute façon, les simples citoyens ont déjà fait leur choix depuis belle lurette. Rares sont les Malgaches qui restent indécis pendant une élection, leur choix est guidé par leur cœur et non pas par les programmes des candidats.
Les outsiders de cette élection ont des projets de société qui tiennent la route. Mais dans ce monde dominé par l’argent et la mondialisation, qui donnera la peine de les écouter ou d’étudier leurs projets ? Que l’on accepte ou non, la Communauté Internationale joue un rôle prépondérant dans cette élection présidentielle. Elle a donné le ton avec sa contribution à la préparation des élections et aux fonds communs SACEM. Comme on le dit souvent, les choses ne marchent pas à sens unique. Le monde est régi par la devise «win-win », par conséquent, la Communauté Internationale aurait quelque chose à gagner en contribuant à cette élection.
Un pays aussi développé a même crié au scandale en pointant du doigt la Russie de s’immiscer dans ses élections présidentielles. Comment un petit Etat comme Madagascar pourrait-il y échapper ? A méditer!
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