Le scrutin du 19 décembre 2018 ne s’isole pas de la politique extérieure. Même si les deux candidats finalistes à la présidentielle n’ont pas encore affiché leur priorité en matière de politique extérieure, les deux camps possèdent chacun des groupes d’affinités. Le candidat Andry Rajoelina, lui a une préférence à un partenariat avec des hommes politiques français et des investisseurs de Paris. Communication, conférences, évènements spéciaux, programmes de développement, … le candidat N°13 s’appuye sur l’expertise français. De son côté, le candidat Marc Ravalomanana a une préférence particulière aux Américains. Politique de développement, décentralisation, … le candidat N°25, lui sollicite activement l’expérience des Etats-Unis.
Ce constat pousse le pays vers une perception occidentale à deux facettes. Certes, la France et les Etats-Unis sont deux pays alliés et non suceptibles de rentrer en conflit mais l’expérience du pays en a déjà vécu les problèmes de divergence de vision de ces deux pays. En 2001, il ne faut pas oublier que l’administration Bush a pris de mauvais œil l’intervention du Président Didier Ratsiraka sur l’attentat du 11 septembre. Ce qui a influencé sur la chutte de son régime au profit de son adversaire Marc Ravalomanana à l’époque. Et en 2009, la proximité entre les hommes politiques de Rajoelina avec l’administration Sarkozy a favorisé la chutte du régime Ravalomanana.
Les autres partenaires internationaux de Madagascar sont jusque là moins visibles dans cette course à la magistrature suprême du pays. Certes, les administrations et les gouvernements des pays partenaires de la Grande Île n’ont pas officiellement de préférence particulière sur les candidats mais ce n’est pas le cas quand il s’agit de géopolitique. La Communauté Internationale qui n’a qu’un seul objectif : s’assurer à ce que celui qui accèdera au pouvoir dans le pays assurera la continuité des engagements pris antérieurement et respectera l’ortodoxie financière réglementée par le Fonds Monétaire International.
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