Les jeux ne sont pas faits
Le Dépôt des candidatures est officiellement terminé pour les élections communales. Les grosses pointures se portent candidats dans les grandes villes. Pour la Capitale, l’enjeu est différent et les électeurs sont moins maniables et imprévisibles.
L’ARMADA ou le MAPAR a choisi délibérément de ne pas présenter des candidats dans la Capitale. Un choix politique, de l’avis des analystes. Mais la plus simple des raisons est la plus logique : on ne présentera pas de candidat si on a des doutes sur la victoire. Une défaite aux communales dans la Capitale compromettra, un tant soit peu, les chances d’accession au pouvoir suprême pour Andry Rajoelina en 2018.
C’est en connaissance de cause que le HVM a choisi de son côté de ne pas présenter son candidat. Les Tananariviens aiment voter contre les candidats du parti au pouvoir. Le HVM a rejoint une plateforme qui a présenté Hery Rafalimanana, ancien PDS de Tana, battu par Rajoelina lors des derniers communales. La raison était connue : les électeurs tananariviens ont sanctionné Marc Ravalomanana qui, a cette époque, commençait à commettre des bévues de gestion. Victime en 2002, il était devenu bourreau en 2008. On ne le sait que trop, les électeurs tananariviens sont toujours du côté de la veuve et de l’orphelin.
Si les communales sont un vote politique, ce sera un duel entre Mme Lalao Ravalomanana et Hery Rafalimanana, ancien DG du groupe TIKO, mais soutenue par une plateforme pro régime. Entre la tante et le neveu, en quelque sorte. Mais le vote risque d’être ouvert. Les Tananariviens connaissent le TIM, le HVM, le Leader Fanilo etc, etc… Ils risquent de voter pour un vrai changement. Bref, les jeux ne sont pas encore faits… Les candidats, têtes nouvelles, comme Véronique Rajerison, gardent leurs chances de gagner la mairie.
