Les mêmes erreurs se répètent …
Madagascar est-elle un pays d’expérimentation ? Est-elle une île d’essais politiques ? Questions difficiles à répondre. Mais il appartient aux analystes politiques et aux observateurs de la vie nationale d’apporter plus d’éclaircissements. Voilà que la même histoire se répète. Une nouvelle fois, les opposants au régime demandent la mise en place d’une convention politique. Une convention du même style que celle du 31 Octobre 1991. Mais faut-il rappeler que cette convention avait mis l’ancien Président Didier Ratsiraka dans une mauvaise posture et poussé les opposants de l’époque à mener une manœuvre visant à l’évincer du pouvoir ? Le consensus de l’époque avait amené le pays dans un imbroglio économique sans précédent, ayant plongé Madagascar dans une catastrophe sans précédent, alors que la tendance de développement affichait une hausse. Ce terme de « consensus politique » n’a pu se détacher qu’en 1996 lorsque l’Amiral est revenu au pouvoir. Dans un accord secret de l’époque, il avait été convenu de départager les circonscriptions aux forces vives politiques de l’époque sans que les électeurs n’en soient conscients. Alors, allons-nous revivre la même histoire et… la même galère ?
Le marasme économique de la Transiton n’est plus à rappeler. Une Transition qui s’est également articulée autour d’une suspension de la Constitution. Ce qui nous ramène à un coup d’Etat politique pur. C’est la même histoire qui se répète. Un gouvernement de consensus qui va, ensuite, dénuder le Chef de l’Etat de son pouvoir et supprimer le parlement. L’on se demande qui serait la personne qui veut être le nouveau super Premier ministre de consensus.
Cette fois, la Communauté Internationale n’est pas du côté des opposants. C’est le hic de cette situation, puisque certains opposants se prévalent d’un appui de cette communuaté. La série de rencontres, certes, n’a pas abouti à cette volonté des groupes hostiles au régime. Certaines confidences sont strictement opposées à une éventuelle suppression des institutions lesquelles avaient déjà du mal à se remettre en place après des années de crise. Des moyens financiers et politiques faramineux ont été déployés, il n’est plus temps de faire machine arrière. Le message dit, en quelque sorte, que seules, les élections de 2018 marqueront le respect de la démocratie et des valeurs républicaines.
