Les conditions de vie sociale ne sont pas aussi bonnes si l’on se fie aux déclarations de l’UNICEF et de la Banque Mondiale. L’éducation, la santé, la nutrition… sont, entre autres, les grandes lignes évoquées comme nécessitant une impulsion des autorités de Madagascar. Les chiffres sont alarmants et l’avenir de nos jeunes générations est en péril.
Plus de 40% des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance ou de malnutrition chronique et seuls 7 % des enfants âgés de 7 à 14 ans ont des connaissances de base en calcul. Ce sont les chiffres avancés par l’UNICEF. 40% de la population pratiquent encore la défécation en plein air et par conséquent 93% de l’eau potable dans les zones rurales sont contaminées.
La Banque Mondiale, quant à elle, a émis plusieurs recommandations auprès des dirigeants du pays afin d’assurer une croissance inclusive de la Grande Île. La mauvaise qualité du réseau routier qui limite ainsi l’accès aux marchés et, par conséquent, augmente la vulnérabilité aux événements climatiques, a permis à cette institution de Bretton Woods d’investir davantage dans ce secteur, puis à la filière riz de soutenir la concurrence de l’importation. Les investissements en capital humain notamment dans le secteur de la santé et de l’éducation ont été, entre autres, recommandés.
Des signaux qui alertent l’opinion. Le plus menaçant dans ces constats est la dégradation des conditions de vie de nos enfants. La malnutrition, l’absence d’un système éducatif adéquat ainsi que le difficile accès à la santé constituent des dangers potentiels pour la qualité de nos futurs intellectuels. 40% des enfants en retard de croissance avec 93% des enfants de 7 à 14 qui ne savent pas calculer, laissent présager l’impensable pour le pays. Nos jeunes enfants, décideurs de demain n’auront certainement pas le même niveau que ceux issus des pays émergents ou développés. Mais tout est question de priorité des actuels dirigeants : entre les investissements sociaux de base et les investissements en loisirs, il faudra faire le choix. Nourrir son peuple ne peut être atteint qu’en sacrifiant certains caprices utopiques et tout simplement futiles.
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