L’Etat peut repartir
Les embouteillages sont de plus en plus intenables. C’est, généralement, la situation qui prévaut en période de fêtes de fin d’année. Evidemment que l’ambiance festive n’est plus comme celle d’il y a 20 ans, voire, 10 ans. La pauvreté ne cesse de gagner du terrain. Si les rues d’Analakely, d’Isotry, de Behoririka et de Besarety ainsi que d’Andravoahangy sont aussi encombrées, c’est à cause des marchands et non des acheteurs consommateurs. Les marchands sont plus nombreux que ceux qui viennent faire leurs emplettes. Ce qui est normal. Le panier de la ménagère ne coûte pas plus de 10 000 Ar en ce moment.
Fêtes dans la morosité. Les mauvaises langues parlent, en malgache, de « Krizy mafy » (grave crise) au lieu de « Krismasy » (Noël). Quoique l’Etat, après avoir vécu 6 mois dans le tunnel, côté budget de fonctionnement, vient de pousser un ouf de soulagement. Le FMI, l’Union Européenne et la Banque Mondiale viennent de débloquer des fonds salvateurs.
L’Etat peut donc se mettre à l’œuvre sérieusement. Il venait de vivre des mois de galère que l’Opposition n’a pas su intelligemment profiter, du reste. Notamment, pour certains ministères. Et pour les fournisseurs de l’Etat. La balle est dans le camp du MFB pour la disponibilité du budget et de la détermination du taux d’utilisation. Car c’est aussi un autre problème. Les ministères ont un budget. Mais ils n’ont pas le droit de l’utiliser comme bon leur semble. A cause de l’austérité et du déficit budgétaire permis par la Loi de Finances.
Le fameux bilan gouvernemental ou IRR2 a été présenté au Chef de l’Etat et aux représentations internationales. Une sorte d’examen de passage. Avec, toujours en l’air, cette histoire de remaniement ou de retouche gouvernementale, logique après les élections communales et municipales et après les élections sénatoriales. Le gouvernement doit refléter le nouveau rapport de forces et les nouveaux enjeux.
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