Loin de toute exclusion
Les affaires nationales continuent. Le vote de confiance, demandé par le MAPAR, a peu de chances de passer. Le Gouvernement ne se lancera pas dans cette voie. Non pas parce qu’il a peur d’une défiance, mais surtout, pour ne pas donner au MAPAR une stature politique qui ne lui revient pas.
Les députés ont choisi, dans leur majorité, d’aller non plus dans le sens de la coercition, mais de la collaboration vu les enjeux auxquels le pays doit faire face. Les séances de travail entre les ministres et les députés et la Primature se multiplient. C’est une nouvelle approche qui est en train de se développer. Ce qui est une bonne chose pour le pays.
L’autre bonne chose, c’est le consensus trouvé à propos de la réconciliation nationale. Le FFKM aurait acquis l’accord de la majorité des participants et des protagonistes politiques. Le principe de réunir les 4 anciens Chefs d’Etat est retenu. Hery Rajaonarimampianina étant le Président élu, il se met au-dessus de la mêlée et prendra, apparemment, l’initiative de mettre en place la décentralisation effective simultanément avec le processus de réconciliation, présidé par le FFKM.
Et le FFM ? C’est l’institution légalement constituée sous la… transition et qui, en principe, reste maintenue pendant les deux premières années de cette 4ème République. Elle est évincée de facto. Or, une réconciliation ne peut pas commencer avec cet esprit d’exclusion. Le FFKM doit certainement trouver un moyen d’associer le FFM dans le processus. C’est le cas du CRN d’Albert Zafy également.
L’autre point d’achoppement est également le cas de Marc Ravalomanana. Le Président de la République a déjà fait son choix sur la réconciliation avant la Justice. C’est le point de vue partagé par une grande majorité. Notamment, ceux qui estiment que tout le monde a raison, comme tout le monde a tort.
