Ma part du gâteau, svp !
Nous avons un grand gâteau. Et l’heure est maintenant au partage. Ma part du gâteau, c’est le leitmotiv dans tous les états-majors et les officines politiques. Le gâteau, c’est à la fois le pouvoir et la puissance publique.
Le politicien a besoin d’un fauteuil pour exercer sa politique. Ce n’est pas une faute morale que de briguer un poste de députés, de ministres ou autres hauts emplois de l’Etat. Mais tout dépend de l’état d’esprit dans lequel on travaille.
La différence entre un homme d’Etat et un homme de pouvoir est simple : le premier cherche à promouvoir l’intérêt du plus grand nombre avant les siens et le second, la promotion de ses intérêts avant ceux du plus grand nombre.
En 50 années d’indépendance, les personnalités de la seconde catégorie ont dominé l’exercice politique. Elles ont excellé dans la conquête du pouvoir et dans les arcanes de la conquête du pouvoir. La personne qui arrive au pouvoir cherchera à tout prix à y rester le plus longtemps possible. C’est une de ses priorités. Cette attitude explique, du reste, le nomadisme politique.
Nous sommes maintenant au chapitre des nominations. Ou des reconductions. L’opinion attend des signes de vrai changement. Mais apparemment, rien de vraiment nouveau. A croire que Madagascar est en panne sèche de nouvelles têtes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, après deux élections majeures, deux ministres de la transition, Jean Max Rakotomamonjy (ex ministre du Tourisme, Leader Fanilo) et Christine Razanamahasoa (ex ministre de la Justice, MAPAR) étaient revenus au-devant de la scène pour disputer le perchoir. Christine Razanamahasoa est élue président de l’Assemblée nationale. Une femme présidente d’Institution, une première…
Mamy Rakotoarivelo est remplacé par… Oui, c’est différent de la précédente situation, mais où est le vrai changement ? Il ne s’est pas produit en termes politiques, c’est-à-dire par rapport au régime transitoire. On attend de voir avec la désignation du Premier ministre.
Pour l’opinion, le vent du renouveau ne s’est pas levé à l’Assemblée nationale, malgré les gesticulations des indépendants qui veulent leur part pour avoir frappé à toutes les portes. Les bonnes ou les mauvaises ? A vous la réponse.
