Une meilleure gestion des ressources maritimes est un des leviers pour redresser notre économie. Avec l’intention d’étendre son plateau continental, la partie malgache souhaite renforcer sa souveraineté sur une surface de 860.000 kilomètres carrés. Un espace qui regorge plusieurs richesses naturelles notamment minières, gazières, pétrolifères et halieutiques. Une meilleure gestion de cet espace marin permettrait de contribuer au développement de notre Nation.
En 2019, les produits de la pêche ont généré 4,3 milliards Ariary de recettes à l’exportation et 6,8 milliards Ariary de taxes pour les caisses de l’Etat. Ces ressources sont en revanche exploitées en majorité par les pays industrialisés. La Chine et les pays de l’Europe sont les principaux clients et exploitants des produits de la pêche du pays. La Chine, un des grands clients des produits marins de la Grande Île est largement en tête par rapport aux autres pays. Afin de donner plus d’impulsion au secteur, Antananarivo envisage de renégocier avec Bruxelles l’accord de pêche conclu entre les deux parties.
Pour parvenir à mieux contrôler l’exploitation marine, le système de surveillance doit être d’une efficacité sans faille. Il est vrai que nous avons des unités de la gendarmerie pour surveiller la pêche ainsi que du matériel militaire destiné à la défense de nos côtes, mais ils s’avèrent insuffisants. Les 7 vedettes de l’armée n’arrivent pas à assurer la surveillance de nos côtes compte tenu de l’étendue de notre espace maritime. Un partenariat international pour une surveillance précise par satellite serait un atout indéniable pour une meilleure gestion de cet espace.
Malgré l’existence du centre de fusion d’information maritime de l’Océan Indien, une plate forme régionale de surveillance et de sécurisation de la zone océan indien, les pêches illicites et les transports illégaux souvent perpétrés par des navires asiatiques existent encore. Des vols qui font perdre 500 millions d’USD à l’Etat malgache chaque année. Un montant qui équivaut au financement européen pour le développement dans le cadre du FED.
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