Les appels incessants à la paix et à la sérénité dans le pays témoignent d’une réelle menace de trouble et d’affrontements pouvant résulter du second tour de la présidentielle. Le constat n’a pas été ignoré par le Ministre de la Défense Nationale. Celui qui a exhorté les deux protagonistes à préserver cette sérénité pour assurer le développement du pays. C’est d’ailleurs le souhait de tout un chacun et notamment de la Communauté internationale qui n’a cessé de réitérer cet appel au calme. Le Conseil du Fampihavanana Malagasy accompagné de la société civile en a fait de même en appelant les candidats à la retenue et à instaurer ce climat d’apaisement tout au long du processus électoral. C’est dire que la mobilisation est à son plus haut niveau visant à instaurer le climat de sérénité d’une part mais aussi d’assurer nos partenaires internationaux sur la nécessité d’une stabilité pour avancer vers l’expansion économique et sociale de la Nation.
Désormais, la balle est dans le camp des deux candidats. Cet appel, il faut être sourd pour ne pas l’entendre ! Certes, les 3 derniers jours n’ont pas été de tout repos pour Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, les deux finalistes de cette course vers Iavoloha. Mais en accompagnement, les propos déplacés s’invitent dans la campagne. Les vieux démons semblent resurgir des deux côtés n’assurant pas cette attente de tous les acteurs notamment du peuple. Des histoires anciennes resurgissent ces derniers temps. Les événements de 2002 et de 2009 deviennent des sujets de conviction des candidats et de leurs partisans. Ce que certaines opinions attendent, c’est la condamnation de ces propos déplacés par les candidats eux-mêmes afin de donner un exemple de bonne volonté à leurs partisans. Il ne faut pas oublier que l’électorat de 2018 n’est plus le même que celui de 2001, de 2010 ou de 2013. Cet électorat a changé. C’est le grand paramètre que les politiciens tendent à ignorer. Les Malgaches n’aspirent plus à vivre une nouvelle crise et encore moins une nouvelle isolation diplomatique qu’ils ont endurée par plusieurs fois notamment pendant les crises politiques cycliques.
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