Monnaie d’échange et monnaie courante
Chiens écrasés, dans le jargon, ou communément appelés faits divers. Il ne se passe pas un jour sans que les colonnes des journaux n’en soient remplies. C’est plus par obligation que par vocation. Pourquoi ? Les lecteurs sont friands de ce genre d’informations. Pour être au faîte des événements, notamment, pour les faits divers qui concernent leurs quartiers, leurs proches ou leurs amis.
Pour se prémunir, par la connaissance, du mode d’emploi des bandits. Le sensationnel, le sang, l’horreur, malheureusement, sont devenus le pain des Malgaches. Parfois, au détriment de la bonne éducation citoyenne dont ils devraient bénéficier. Depuis quelques années, un autre phénomène s’incruste dans le paysage du crime. Kidnapping ici, kidnapping là. Une chose est frappante : cela concerne surtout la communauté indopakistanaise.
Les « Karana », comme on dit. Les policiers et les gendarmes demeurent généralement dans la perplexité ; aucune plainte et généralement, semble-t-il, à leur insu. Et, cependant, quand une enquête est ouverte, elle incrimine des ressortissants « karana » comme principaux auteurs. Cela ne rate jamais. Mais le plus grave, c’est ceci : les enlèvements sont en passe de devenir une… monnaie courante.
Les « dahalo » utilisent les rapts de femmes ou d’enfants pour dissuader leurs poursuivants. Des kidnappings de simples citoyens malgaches ont été perpétrés avec des demandes de rançons. Certes, pas beaucoup en chiffres. Mais, c’est la pratique criminelle qui est devenue inquiétante.
« Je kidnappe votre enfant sur le chemin de l’école ; vous me donnez 50.000 Ar au coin de la rue et je vous le rends… ». Ce scénario risque de se généraliser. Les Forces de l’ordre et tout un chacun doivent trouver les voies et moyens pour stopper ce genre de criminalité. Ils commenceront par la stratégie de dissuasion et de veille criminelle au niveau des Fokontany.
