Non aux manipulations !
On ne peut pas organiser un scrutin sur un projet de texte réglementaire. Cela n’existe pas, même dans une simple association. Mais à l’Assemblée nationale, l’ancienne équipe du bureau permanent n’en avait cure. Et elle s’arroge du droit de la légitimité et de la légalité. La HCC a dû trancher dans le vif sur la question.
On peut organiser un scrutin sur un texte réglementaire dans les normes. C’est valable même pour une simple association. Pour le cas de l’Assemblée nationale, la nouvelle équipe du bureau permanent en savait quelque chose. Elle s’était arrogée du droit de la légitimité et de la légalité. La HCC a rendu en effet sa décision : le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est déclaré conforme à la Constitution.
Cela veut dire que le règlement intérieur (dans un Etat de droit, une loi organique doit être publiée, d’abord. Le règlement intérieur sera élaboré, ensuite, en fonction de cette loi organique) peut être utilisé immédiatement car les réserves formulées, de l’avis des juristes constitutionnalistes, ne sont pas suspensives. C’est la déclaration de fond sur la conformité qui l’emporte dans tous les cas.
Trêve de figure de rhétorique ou d’exercice de style, allons droit au but : la surenchère juridique, entretenue par cette opposition non déclarée, inculque de manière délibérée une perception fausse et faussée du droit. Ignorance des arcanes juridiques ou désinformation ? Ce qui s’est passé à Tsimbazaza est pour le moins désolant. Prises de bec. Escarmouches. Une minorité tente de détourner l’attention de l’opinion sur elle et non sur les priorités auxquelles le Parlement devrait se pencher.
La victimisation a toujours été l’arme préférée des manipulateurs de conscience déchus de leur statut de bourreau. Mais, au bout de 5 années de transition, l’opinion n’est ni dupe ni dupée. Elle sait faire la différence entre les manœuvres (jeux) politiques et les manipulations politiques. Manipulez, manipulez, il n’en restera plus grand-chose…
