Nos ancêtres les gaulois
Le secteur éducation bouge. Enfin. Ce ne sera plus question de bourses, de postes budgétaires… Mais il sera question de nous tous, de l’avenir de ce pays par rapport à ses enfants.
Les années post coloniales ont été tourmentées. De 1960 à 1970, l’éducation avait réussi son rôle non pas en termes politico-culturels, mais en termes pédagogiques. Le programme scolaire était lisible, cohérent. Nos ancêtres étaient les Gaulois et Vercingétorix était notre heros national, Louis XIV était notre Roi Soleil et nous avions vaincu, avec l’aide des alliés (dont les tirailleurs malgaches) les Allemands… Quant aux tirades de Rodrigue dans le Cid ou les écarts de l’Avare dans un chef-d’œuvre de Molière, on en savait quelque chose… Au bout du compte, l’éducation des années 60 a bel et bien réussi à former des intellectuels, certes, ambivalents, mais cultivés, efficaces ayant la sustantifique moelle.
Après 72, le déluge. L’éducation s’est éparpillée en mille morceaux… L’objectif ? Quel Objectif ? Savoir lire et écrire ? Décrocher un carton à défaut d’un diplôme. Qui l’eut cru ? Un maîtrisard en histoire ou en droit devient facilement conducteur de taxi ou boucher.
Le système éducatif est malade. Il est même bradé. Les écoles privées s’ouvrent comme des épiceries, ne respectant pas, dans leur majorité, les règles de création. Une Convention nationale sur l’Education inclusive, accessible et de qualité pour tous, sera organisée au mois d’Octobre. Bien. On en reparlera.
