On attend la suite
Le nom du nouveau Premier Ministre et la mise en place du nouveau gouvernement se feront cette semaine. Il faut aller vite maintenant. Les ministres HVM n’auront probablement pas de problèmes pour être reconduits. Ils sont une douzaine.
En ce qui concerne la Primature, les pressentis sont légion. En tout cas, il est certain que le Président de la République ne mettra pas 3 mois pour nommer le nouveau Chef du Gouvernement. Il y a une urgence et la grande reproche faite au précédent gouvernement, c’est sa lenteur.
Lors de son discours à l’occasion de la cérémonie de vœux, le Chef de l’Etat entend passer la vitesse supérieure. On s’attend à un gouvernement opérationnel et qui en veut.
Les observateurs, eux, estiment que les choses ne seront pas moins simples que cela ne le paraît. Certes, la réconciliation est acquise. Mais, jusqu’à quand ? Nous sommes dans une année électorale. Et cela ne va pas faciliter la clé de répartition des ministères. Car, qu’on le veuille ou non, la liaison du Sommet des 5 avec la formation du nouveau gouvernement ne sera pas sans risque à court terme. Un accord politique ne garantit pas un modus vivendi électoral paisible.
Plus sérieusement encore, se pose un autre enjeu : l’existence d’une Opposition formelle. Elle devrait siéger normalement à l’Assemblée nationale. Jusqu’ici, cette opposition est active, mais elle se fond dans le paysage politique.
La Communauté internationale est également mise à l’épreuve. Elle a cherché mieux en exerçant la pression pour que la réconciliation nationale soit effective. Mais, le mieux est souvent l’ennemi du bien. Et mine de rien, si l’on n’y prend pas garde, nous aurons une Transition bis. Et cette fois-ci, plus compliquée à gérer car il faut faire avec des ex Chefs d’Etat qui, croyez-le, ne vont plus rester les bras croisés. Le drame avec la politique, c’est qu’on est toujours tenté de pousser toujours aussi loin la limite d’âge. Sacrés dinosaures…
