A tout moment, tout peut casser. Allons-nous faire des omelettes, où il faut encore allumer du feu ou bien tourner une mayonnaise qui risquera de ne pas réussir sans bien la tourner ? Ce sont ces cas de figure que le peuple malagasy vit, depuis ces derniers jours. Dans l’attente des résultats de la Haute Cour Constitutionnelle, les électeurs sont tirés de partout. Chacun des candidats tente de manœuvrer de son côté. Annulation totale du scrutin pour les uns, victoire au premier tour pour les autres, révision de la liste électorale, réclame un groupe de candidats. Autant de revendications qui pèsent sur la tête des membres de la Haute Cour Constitutionnelle qui sont les seuls juges habilités à traiter les contentieux électoraux. Et subitement, les partisans d’un candidat, qui avaient, deux semaines plus tôt, discrédité la Commission Electorale Nationale Indépendante, sont revenus sur leur décision. Au final, leur candidat est le seul sorti du lot et le seul qui se dit satisfait de la situation actuelle. Une rétractation qui changera sans aucun doute l’appréciation des acteurs de l’échiquier politique national.
A tout moment, en revanche, la situation d’accalmie actuelle pourrait dégénérer. La boîte d’allumettes est maintenant entre les mains des politiciens, comme le disait autrefois une ancienne présidente de la Commission électorale. Ces politiciens et ces candidats vont-ils ouvrir cette boîte pour allumer le feu ? Vont-ils ranger cette boîte pour l’utiliser à d’autres fins ? Et de leur côté, les juges vont-ils décider pour la paix ou trancheront-ils en faveur de la confusion ? Autant de questions que chaque citoyen se pose. A un mois de la célébration de la fête de la Nativité et de la Saint-Sylvestre, les citoyens n’auront pas droit aux troubles, ni à une nouvelle crise. Le pays a sans aucun doute besoin de stabilité et de sérénité afin que ces citoyens puissent maintenant contribuer au développement en améliorant leur productivité.
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