On vit avec et on fait avec
Pour désengorger la Capitale, plusieurs routes seront élargies. Enfin, une bonne nouvelle, diront les Tananariviens. Surtout et, en particulier, les conducteurs de véhicules qui souffrent énormément depuis la rentrée scolaire. Cela va empirer au mois d’octobre avec la rentrée générale. On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs. Ces travaux de construction vont, certainement, créer des… embouteillages encore plus graves pendant un certain temps. Mais on n’a rien sans rien. Et les victimes seront, bien entendu, les marchands qui se sont installés le long des routes concernées.
Quels axes ? Soarano. Besarety. Antanimena. Analamahitsy. Bref, des endroits où les bouchons sont permanents. Mais qui restent les plus empruntés, notamment, par les taxibe. En fait, ces embouteillages ont de nombreuses causes. Les routes sont insuffisantes par rapport au nombre croissant de véhicules en circulation. C’est la même chose dans certaines grandes villes africaines. A Lagos, les autorités ont dû recourir à la gestion des plaques minéralogiques. Les voitures circulent selon qu’elles soient disposées d’une plaque d’immatriculation paire ou impaire.
Outre le nombre élevé de véhicules, le mauvais état des routes ralentit la circulation. Le flux des véhicules est tel qu’un bouchon se forme rapidement dans les intersections. Enfin, une cause réelle est l’indiscipline et des piétons et des marchands. Les piétons envahissent les routes car les voies piétonnes n’existent pas. Et les marchands ont transformé les trottoirs en étals. Soarano, Isotry, Besarety, Mahamasina sont des quartiers populeux où les embouteillages sont le lot quotidien des conducteurs. On vit avec et on fait avec.
Quelles solutions ? Construire de nouveaux axes, appliquer une discipline avec des mesures de prévention et non plus de guérison, créer de nouveaux quartiers et espaces, raser certains quartiers, créer des nouveaux marchés, procéder à une éducation citoyenne des usagers. Bref, pour Antananarivo, il faut réussir les douze travaux d’Hercule. Et, évidemment, trouver Hercule.
