Ordre et discipline
L’ordre et la discipline. Voila deux maîtres mots qui méritent d’avoir leur place dans la mentalité de chaque citoyen malgache. Transparency International a dressé un nouveau tableau peu reluisant concernant la corruption. Elle n’a pas reculé. En d’autres termes, la corruption est là. Elle fait de la résistance.
Une bataille rude à gagner car la corruption est devenue une pratique presque normale et tolérée. Et c’est le cas de le dire aussi bien pour la grande que pour la petite corruption. Lorsque vous avez affaire à une seconde nature, les choses sont plus faciles à dire qu’à accomplir.
Ordre et discipline. La restauration de ces deux valeurs est primordiale. Elles concernent tous les domaines d’activités allant du social à l’économie en passant par l’administration.
Embouteillages. Ordures. Saleté. Détérioration des biens publics. Canaux bouchés. Inflation. Grève. Déstabilisation. Evasion fiscale. Criminalité. Rues endommagées. Corruption. Trafic d’influence. Echec scolaire. Recrudescence de la prise de drogue. Grossesses précoces… On en passe. Mais tout cela dépend de la mentalité. Donc, entre autres, de l’observation de l’ordre et de la discipline. On parle d’Etat de droit. C’est vrai. Mais c’est un concept juridique qui échappe au commun des Malgaches. Parlons plutôt de la nécessité de mettre en place, coûte que coûte, un Etat d’ordre et de discipline.
Il ne suffit pas d’éduquer uniquement. Il faut susciter la prévention par la répression ferme et dissuasive, proportionnelle au délit commis. Et l’ordre et la discipline supposent que tout le monde sans exception est justiciable. Y compris ceux qui appliquent la loi. Ils sont tenus à être les premiers à les respecter. A servir de modèle.
