Pacte de responsabilité et droit au scepticisme
Le pacte de responsabilité est devenu presque un cheval de Troie. On en parle. On en fait toute une montagne pour… aplanir les divergences. Il s’agit de chercher un terrain d’entente pour asseoir une sorte de stabilité.
On a le droit d’être sceptique à ce sujet. Garantir la réussite d’un accord fondé sur la confiance et l’éthique est assez hypothétique. Ces deux qualités n’ont jamais été le fort des politiciens malgaches. A preuve, il a fallu que les bailleurs de fonds tapent sur la table et qu’ils aient même obligé les protagonistes de la sortie de crise malgache, incapables de se mettre en accord, à signer la feuille de route.
Comment la HCC a-t-elle pu avoir cette saugrenue idée de responsabiliser des irresponsables ? A sa décharge, le souci de créer une autre crise, comme la dissolution de l’Assemblée Nationale. A quoi bon organiser des nouvelles legislatives ? Les concernés vont sortir par la porte de service pour revenir par la grande porte d’entrée, après. Une perte de temps et d’argent. Autant donc faire avec. C’est-à-dire, transformer le macrocosme en un géant panier à… crabes (tiens!), secouer pour sortir quelque chose de valable. A se fier avec modération, bien entendu.
Quel est l’objectif final ? Un repartage du gâteau/pouvoir ? Une tentative de mobiliser les forces vives ? Une co gestion du pays ? Si l’objectif est de donner aux acteurs du développement une opportunité de s’y consacrer sans être l’otage de la poltique, il faudrait s’y prendre autrement. Nous n’avons pas le choix de tergiverser. Pour gagner la bataille du développement, il faut plus qu’un pacte. Il faut une volonté commune réelle et sans faille. Il faut un gouvernement homogène qui a une vision partagée. Il faut des collectivités territoriales dotées de moyens réels pour déclencher un développement de proximité intégré dans une perspective nationale. Bref, il faut entrer de plain-pied dans la reconstruction. Après avoir laissé la politique dehors…
