Les pays riches sont intransigeants sur les prélèvements d’impôts et sévères contre les évasions fiscales. Dans plusieurs pays européens comme la France et le Danemark, le taux de pression fiscale est supérieur à 45%. Quand la population paie ses impôts, le système financier de l’Etat possède la capacité de financer un maximum avec ses propres moyens les investissements et le fonctionnement de la Nation toute entière. S’acquitter de ses impôts n’est autre qu’un acte patriote visant à soutenir le peuple et l’Etat.
A Madagascar, les efforts sont déployés pour assurer un meilleur recouvrement fiscal. Depuis deux décennies, ce taux n’arrive pas à dépasser les 12%. Au titre de cette année 2021, le taux de pression fiscale est évalué à 10,9% avec une prévision de recettes de 6.358 milliards Ariary. L’administration fiscale projette d’enregistrer une hausse de 37% de ses recettes par rapport à l’année 2020.
En matière de recouvrement, le ministère de tutelle n’est pas le seul concerné puisque les collectivités décentralisées ont également leur part de responsabilité. C’est le cas des communes et des régions où les recouvrements sont moins efficaces malgré la mise en place d’une politique innovante telles que les grâces et l’abandon des pénalisations pour les récalcitrants.
La pandémie du coronavirus ne va pas faciliter les choses. 2020 a été une année morose pour l’économie et les contribuables vont certainement être encore plus rétifs à payer leurs impôts. Sans une stratégie efficace pour élargir l’assiette fiscale en incluant le secteur informel, il n’y aura aucune avancée significative en matière de pression fiscale.
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