Les mesures entreprises ces derniers temps ne plaisent sans doute pas aux agents de l’Etat. Certes, il faut mettre des points d’ordre et agir dans la fermeté, mais dans la plupart des cas, le populisme est en train de miner le sens de l’administration publique. Des mesures qui tendent à ramener les gouvernés à s’ériger contre une administration publique censée servir l’Etat et surtout le peuple.
Il ne faut pas oublier que les agents de l’administration publique sont des citoyens comme les autres. Ils sont soumis au régime fiscal du pays, ils ont l’obligation de s’acquitter de leurs impôts et taxes, ils sont rémunérés par leur patron qui est l’Etat Malagasy. Oublie-t-on que les gouvernés jouissent d’un statut particulier qui va les distinguer des administrés ? Les Chefs d’Etat, les Chefs d’Institution, les membres du gouvernement, les élus, les représentants de l’Etat, les agents de l’administration ont tous leurs rôles respectifs dans la manière de servir la République. Le pouvoir discrétionnaire de l’administration ne peut-il plus s’imputer aux agents de l’administration publique ? À l’allure où vont les choses, ce pouvoir peut facilement se dégrader et le sens même du rapport entre gouvernants et gouvernés ne se posera plus. Rapidement, les fonctionnaires seront traités comme de simples salariés d’une entreprise privée. Alors que le privé doit toujours passer par l’administration publique pour officialiser ses actions.
Les mesures de ces derniers temps, à titre d’exécution de certaines initiatives, tendent à interdire tout privilège aux agents de l’Etat. Un agent de l’Etat ne peut plus sortir du territoire national sans l’approbation d’une communication verbale pris en Conseil de gouvernement. A force d’inculquer le populisme et les excès de zèle, la raison peut facilement s’en éloigner.
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