Pour la propreté des grandes villes
S’il y a une épidémie de peste à Tana, ce ne sera pas étonnant : la saleté a pris d’assaut la Capitale de Madagascar. Les bacs à ordures ne sont pas enlevés. Les ordures ménagères débordent. Avec l’arrivée des grosses pluies, le pourrissement avance, au grand bonheur des rats d’égoût, énormes comme des chats.
Une odeur nauséabonde prend plusieurs quartiers de la ville, notamment, les zones basses où les canaux d’évacuation sont bouchés par les ordures. Les rats vivants sont porteurs de peste par le biais des puces. Morts, les puces cherchent d’autres gites car elles ont besoin de sang chaud. Et voilà pourquoi, elles piquent les êtres humains et leur transmettent la maladie.
Une sensibilisation, assortie d’éducation et de communication, devrait être menée à grande échelle et en profondeur. Pourquoi ? Ce genre de situation est habituel en pareille saison. On peut prévenir la peste par une bonne application des principes d’hygiène et également par la connaissance des soins. La peste se guérit lorsqu’elle est détectée à temps.
La peste, comme le choléra, sont des maladies de la pauvreté. Ne nous voilons pas le visage. C’est la promiscuité et l’ignorance qui rendent difficile leur éradication. Mais il est évident que les autorirés doivent procéder sans plus tarder à l’enlèvement des ordures dans toutes les grandes villes du pays. C’est une question de prévention. Et en même temps, il faut sanctionner ceux qui salissent. Les marchands, sans exception, sont tenus de rendre propres leurs lieux de travail avant, pendant et après leur travail.
Les Communes devraient avoir une politique en la matière ; elle incluera le devoir et le droit des contribuables. Mais aussi le droit et le devoir des autorités concernées. Les ordures sont jetées tous les jours et elles doivent être enlevées tous les jours. Avec une ferme régularité et une réelle volonté de faire. Créons la taxe de propreté à laquelle doivent souscrire tous les marchands et tous les contribuables.
