Pour le contrôle du Sénat
Les élections sénatoriales retiennent l’attention des politiciens malgaches. La campagne a commencé. Les grands électeurs, composés de maires et de conseillers municipaux, sont sollicités. Le sénat est une institution particulière. Il est un peu le pendant de l’Assemblée Nationale suivant la recherche d’équilibre du pouvoir, tel que les constitutionnalistes l’ont voulu. Il est composé de prud’hommes censés apporter leurs conseils à l’Exécutif. Ces personnalités sont reconnues pour leurs compétences, leur intégrité et leur efficacité. Le Sénat ne peut pas être dissout. Et le Président du Senat remplacera le Président de la République en cas de vacance de poste jusqu’aux nouvelles élections. Nous n’en sommes pas là.
Mais à la lumière de ces explications, l’enjeu est important. Surtout pour le régime en place qui a besoin de stabilité. Le pacte de stabilité semble ne plus être à l’ordre du jour. Il faut donc enraciner la stabilité dans l’ordre institutionnel. En termes de chiffres, le régime, soutenu par le HVM et ses alliés, dispose d’une marge de manœuvre confortable pour verrouiller le Sénat. Ils auront à coup sûr la présidence du Sénat. Pour la composition des membres du bureau, le HVM sera obligé d’opérer une ouverture. La démocratie, au vu du contexte actuel, parait l’exiger. Mais il faut aussi considérer une donnée majeure. Les prochaines élections présidentielles. 2018, c’est politiquement proche. Le régime a besoin de contrôler le maximum de collectivités et il faut un maximum de sénateurs acquis à la cause.
La campagne électorale ne ressemble pas à celle des élections directes. Mais le débat intéresse l’opinion. Au niveau des grands électeurs, on s’expliquera en termes d’alliances, d’intérêts. Au niveau de la population, on attend des actes concrets. Projets qui impactent le quotidien. Immédiatement.
