Pour le retour de la confiance
La justice est sacrée. Et lorsqu’on commence à oser s’en prendre à la justice, c’est l’Etat de droit qui est menacé. Et il y a péril en la demeure. Les médias ne cessent de rapporter, dans ses colonnes, des actes de vandalisme, perpétrés contre des bâtiments administratifs et, ces derniers temps, contre des tribunaux, endroits où on rend justice et où on défend le droit.
La justice populaire est devenue une pratique à laquelle les populations locales ont recours lors qu’elles ne sont pas satisfaites d’une action ou d’un jugement, rendu par les autorités en place. C’est l’expression d’une défiance vis-à-vis de l’administration, du système policier et du système juridique. Mécontente des agissements ou de la décision d’un Officier de la Gendarmerie, de la Police ou de la Magistrature, une foule en furie ose attaquer de front une brigade, un commissariat ou un palais de Justice. Mettant en avant dans bien de cas, la loi du Talion.
Il est nécessaire de restaurer rapidement la confiance entre le système judiciaire et la population. Et cela touche le domaine de crédibilité de ceux qui représentent l’autorité. L’état des lieux de la corruption, par exemple, les met au mauvais rang. Cette situation doit changer, absolument. Et la première chose à faire est de restaurer la dignité de ce système.
Des efforts sont actuellement concédés par le ministère de la Justice pour redorer l’image du système judiciaire. Mais il faut également des efforts de la part de la Police, de la Gendarmerie, de l’Armée. Des experts prônent même une justice éducative et réparatrice.
La criminalité, les litiges, et autres délits ne cessent d’augmenter. Et on ne peut pas mettre tout le monde en prison. Mais, au moins, on peut mettre tout le monde en confiance en une justice équitable. Tout est justifiable, comme tout est justiciable.
