Pour une administration qu’il faut
Il suffit de réviser de 4 à 10 points à son bénéfice tous les accords que l’Etat a passés avec des privés pour que ses caisses soient remplies comme il se doit et que le pays puisse se développer convenablement. C’est, du moins, l’avis de certains spécialistes financiers.
En fait, c’est tout l’ensemble du système de gouvernance à Madagascar qui mérite un profond lifting. Notre administration est lourde et lente. Les circuits d’ordre sont tellement encombrés qu’ils facilitent les abus et la corruption.
La lutte contre la corruption n’est pas seulement qu’une question de personnes. De corrupteur et de corrompu. Elle doit toucher la structure qui favorise ou qui pousse les gens à commettre de tels actes qui, concédons-le, font partie du comportement social, normal chez certains individus. Chaque maillon de la chaîne administrative, pour peu qu’il dispose de prérogative de puissance publique, devrait être revu et mis sous contrôle. Il existe même de poste de décision subalterne qu’il faut éliminer tout simplement.
Nous avons hérité d’une administration érigée durant la période coloniale. A l’époque, l’administration est façonnée de manière à asseoir l’économie de traite et la partition virtuelle de Madagascar en 6 provinces. Après l’indépendance, cette structure a été gardée. Et elle a été revue et tant soit peu corrigée. Mais le fond est resté le même. L’administration centralise le pouvoir.
Il est évident que pour un vaste pays comme Madagascar, le système administratif actuel ne peut pas jouer son rôle convenablement. Et efficacement. Il faut une administration de proximité et décentralisée. Les collectivités territoriales ne sont pas uniquement déconcentrées, mais surtout décentralisées avec une autonomie financière et de gestion réelle.
Le débat est maintenant terre-à-terre, dans ces conditions. Est-ce que les collectivités disposent de ressources humaines qualifiées ? Le Gouvernement est appelé à jouer un rôle majeur dans la mise en place de ce système. C’est la force du fédéralisme. Mais cela, c’est encore une autre affaire.
