Pour une nouvelle conscience collective
Le FFKM est bel et bien lancé dans son processus de réconciliation nationale. C’est un processus qui a bien démarré. Au final, il débouchera sur une nouvelle structure qui se chargera de l’application des résolutions.
Que de résolutions dans l’escarcelle de la République. Que de bonnes intentions et que de bonnes décisions. Mais, finalement, rien au bout.
Nous avons la manie de ne jamais terminer en bien ce que nous avons commencé. La nationalisation a capoté. Les investissements à outrance se sont terminés en queue de poisson. L’agriculture, moteur du développement, est un amas d’illusions. Le MAP n’a pas fait long feu.
La crise a été le fossoyeur de nombreux projets. Nous passons au chapitre de la PGE et du PND… C’est mirobolant. C’est ambitieux. Mais jusqu’à quand?
Le malgache a besoin d’être réconcilié avec beaucoup de choses. Le drame a commencé à s’institutionnaliser dans les consciences collectives depuis le jour ou l’expression « vita gasy » est née pour qualifier une mauvaise qualité ou aloi. Viennent se greffer d’autres qualificatifs peu reluisants « ady gasy », « fomba gasy »… Et le comble c’est l’expression « teny gasy » (mahazo teny gasy, c’est-à-dire être tancé violemment)… Oui, le malgache a besoin d’être réconcilié envers lui même, envers ses valeurs. Il doit se valoriser et on doit le valoriser.
Et ça, c’est pour arriver à créer une nouvelle conscience sociale collective qui débouchera sur la fierté nationale, la fierté régionale, la fierté familiale, la fierté personnelle.
Posez vous la question: êtes-vous fiers de tirer toute votre vie une charrette à boeuf ? Êtes-vous fiers de ce que vous enseignez à vos élèves ? Êtes-vous fiers de la manière dont vous gérez votre ministère ou votre pays ? Et si on changeait carrément les mots « mal » et « gache »…
