Si, au départ, le filet de sécurité initié par le Président de la République avait pour vocation de servir l’ensemble de la population sans exception, maintenant elle devient une source de propagande avant l’heure de certains candidats proches du régime. Ces derniers ne se privent pas de se mobiliser pour prendre le dessus et procéder à la réception ou à la distribution de ces marchandises. L’on se demande si ces personnalités ont obtenu l’autorisation de l’Etat pour agir de la sorte ? Il ne faut pas oublier que le drapeau national est inscrit sur les emballages de riz dit « Vary Mora », censés être vendus à prix abordables à la population. Un geste promis par le Chef de l’Etat à tous les citoyens du pays sans exception et non à un groupe de personnes, et encore moins pour une contrepartie à d’autres finalités.
La Haute Cour Constitutionnelle a rendu son verdict le 28 mars dernier concernant l’utilisation du nom du Président de la République à des fins d’élections législatives. La Cour a autorisé cette initiative et jugé celle-ci conforme à la Constitution. Un avis qui ne peut pas être rediscuté. L’utilisation de ces marchandises destinées à la Nation et détournées à des fins de publicité de candidats aux élections législatives est, certes, inquiétante pour des candidats concurrents. La HCC a, d’ailleurs, prévenu contre toute velléité de mener une campagne avant la date prescrite par la loi.
Il appartient, dorénavant, aux responsables étatiques de faire preuve de prudence dans les actions et agissements de certains acteurs politiques. Rappelons que de telles velléités ont été à l’origine de mécontentement des gouvernés. L’absence des égalités de chances des candidats a souvent entrainé des contestations ayant pour conséquence la chute des régimes précédents.
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