Premiers enseignements des communales
Un nouveau visage de l’échiquier politique est en train de prendre forme, en ce moment. Les Communales ont permis cela. On voit l’émergence de nouvelles têtes malgré que ce scrutin ait pris aux politiques de prendre leur revanche et ascendance sur les indépendants.
D’une manière générale, les partis politiques ont été présents. Leur performance a été à la mesure de leur présence justement, mais aussi de leur constance et régularité au cours de ces 7 dernières années.
Le HVM, jeune d’une année, a gagné relativement son pari qui est d’avoir la majorité des mairies. Oui, relativement, car le score peut se situer entre 50 et 60% des sièges. Il a remporté ce scrutin, mais il a perdu plusieurs grandes villes dont Antananarivo, Moramanga, Toamasina, Mahajanga, Antsiranana… Ce parti au pouvoir aura beaucoup à faire en vue de prochaines présidentielles pour se constituer une vraie base et une trame crème.
Le TIM a pris un nouveau départ avec le retour au pays de Marc Ravalomanana. Cette formation dispose d’une base solide et compacte. Il a gagné les communales dans les localités où sa présence, malgré les persécussions, a été constante. Sa victoire à Antananarivo est significative. Les Tananariviens sont toujours du côté des victimes. Marc Ravalomanana a su cultiver cette image. Et il est redevenu, à travers l’élection de sa femme à la mairie de la Capitale, le numéro Un réel de la ville. Ne nous trompons pas, c’est lui en réalité le nouveau maire. Il a commencé ses préparatifs pour les prochaines présidentielles.
Le MAPAR est là et bien là. Il a réussi à gagner des communes hautement stratégiques et sur le dos du HVM. Le régime a beaucoup investi dans ces grandes villes comme Mahajanga, Toamasina, mais c’est le MAPAR qui a tiré les marrons du feu. Andry Rajoelina dispose encore d’une base qui lui est acquise. Les analystes estiment qu’avec un soutien plus direct et officiel, le candidat de Freedom aurait pu gagner la mairie d’Antananarivo. En tout cas, Andry Rajoelina a mis, également, les jalons des prochaines présidentielles.
L’AREMA, le Leader Fanilo et les autres partis traditionnels ont eu leur part du gâteau des Communales, ils ont compris qu’ils ont intérêt à se mettre plus en avant et se positionner de manière lisible et visible en vue des prochaines joutes électorales : sénatoriales et présidentielles.
