La lutte contre les vols de bétail et les attaques à mains armées dans les milieux ruraux a toujours été une faille qui alimente les campagnes de dénigrement contre les régimes qui se sont succédés depuis la fin des années 90. Le phénomène «dahalo» a pris de l’ampleur depuis et se propage de manière exponentielle.
Ces derniers temps, c’est la production de nos paysans qui est affectée. Dans les fins fonds de brousse, à une centaine de kilomètres de la capitale, les petits paysans se plaignent des agissements notoires des «dahalo». Les bandits ne se privent plus d’attaquer même en plein jour. Ils arrivent à voler la nuit et dans la plupart des cas, les bétails sont enfermés dans les maisons pour éviter d’attirer l’attention des voleurs. Ces ruraux ne cachent plus leur colère. Parfois, les responsables locaux leur demandent de payer une somme pour financer des unités militaires spécialisées or les éléments n’arrivent pas à les protéger, selon eux.
Le pire des choses est que les ruraux n’arrivent plus à dénoncer ni à se confier aux forces de l’ordre et aux responsables de la justice. «Nous avons peur des répressions et des vengeances», confient-ils. Mais pourquoi ? La raison est simple, la défaillance de notre justice en est la cause. Les voleurs de zébus ainsi pris au filet et traduits devant la justice arrivent souvent à sortir de prison en moins de 5 ans, ou être acquittés simplement dans certains cas. Il est alors temps que chacun prenne ses responsabilités ! La population doit agir en dénonçant les éventuels complices et les bandits. Les forces de l’ordre ont le devoir de soutenir et de protéger les ruraux, la justice doit agir en garantissant la crédibilité de leurs décisions, les autorités étatiques doivent élaborer des plans efficaces pour éradiquer ce phénomène. Il faut dire que la pauvreté de la population rurale ne fera qu’appauvrir notre Nation.
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