Quand le riz va, tout va
La production rizicole de Madagascar laisse à désirer. Une production qui stagne avec une moyenne de rendement de 2 tonnes à l’hectare. Mais là, les paysans ont des efforts à concéder et nos opérateurs ont encore du terrain à défricher. Plusieurs recherches ont démontré la possibilité d’obtenir un rendement supérieur à 5 tonnes l’hectare et ce, depuis les années 80 grâce aux multiples coopérations internationales à travers les recherches de la FOFIFA. Pourquoi cette productivité stagne-t-elle et pourquoi n’avait-on pas développé et vulgarisé ces recherches auprès de nos paysans ? Dans les années 80, le prix du riz était à 15.000 de nos anciens francs le sac de 50 kg. Aujourd’hui, il est à 500.000 Fmg. Les paysans auraient pu devenir riches, mais bien au contraire, ils se sont appauvris à cause de la conjoncture socio-économique actuelle et de la stagnation de la productivité.
Force est de constater qu’à l’heure actuelle, les fruits de ces recherches attirent l’attention de nos paysans. Certes, un engouement certain des paysans est palpable. Ceux-ci entendent moderniser leurs modes de culture, d’une part et augmenter leurs rendements, d’autre part, ainsi que d’innover leur gestion. En revanche, ces paysans ont été bernés par l’assistanat et demandent souvent un appui particulier de l’Etat. Mais jusqu’à quand l’Etat peut-il répondre à ces besoins ? A présent, il importe de laisser ces agriculteurs se débrouiller de telle sorte à ce qu’ils puissent concrètement décider de leur sort.
PAPRIZ, riz hybride, FOFIFA… autant de programmes de recherches qui sont actuellement vulgarisés. De même que l’utilisation d’engrais et de semences améliorés, des méthodes innovantes qui permettent d’augmenter les rendements. Mais de l’autre côté, former nos paysans est une nécessité absolue afin qu’ils puissent se moderniser davantage. Lorsque notre production de riz augmente, les prix à la consommation vont fatalement diminuer et, partant, les spéculateurs n’auront plus aucune raison d’être.
