Le code du travail malgache laisse encore des lacunes importantes en matière de protection des travailleurs. Annoncer une cessation d’activité et décider de chômage technique à l’endroit du personnel d’une entreprise font toujours polémique dans le pays dans la mesure où aucun texte ne prévoit une quelconque compensation ni indemnisation des travailleurs. Le seul recours que les travailleurs peuvent entamer, c’est de porter plainte devant la Justice ou bien devant les autorités étatiques.
Laisser leurs employés au chômage technique est parfois une idée fallacieuse de certains dirigeants d’entreprise. Certes, il y a de la filouterie quelque part. C’est une stratégie souvent adoptée par des investisseurs pour tenter d’alléger les charges, au lieu d’annoncer une compression du personnel. Mais, les autorités du travail, notamment l’Inspection du Travail, ne peuvent rien faire dans des cas similaires puisque les textes ne leurs permettent pas d’intervenir au-delà.
Baisse d’activité et réduction d’indemnités et salaires, des situations qui n’arrangent pas du tout les employés. Mais il appartient également à l’Etat de voir de près les cas sociaux de ces entreprises. Et pourquoi ne pas inciter les employeurs et les employés à souscrire des assurances chômage afin d’éviter le pire ? Un rouage financier qui peut couvrir les deux parties des risques pouvant arriver et éviter une dégénération de notre société.
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