Qui est le voleur?
Le phénoméne « kidnapping » a pris une proportion inquiétante depuis la semaine dernière. Trois élements du GSIS, unité d’élite de la gendarmerie, ont été pris en flagrant délit à Moramanga. Ils revenaient d’un braquage suivi d’un rapt d’un opérateur de girofle à Toamasina. Ils ont mis leur otage dans la malle de leur véhicule. Mais ils ont oublié une chose : le système de sécurité a changé depuis la formation du nouveau gouvernement.
On croit savoir que c’est la Primature, elle même, qui a géré l’arrestation. Et c’est un réseau au sein des institutions publiques dont la gendarmerie qui est mis à nu. Des têtes vont tomber et d’autres personnes seront arrêtées.
Les kidnappings sont devenues une banalité pour l’opinion à force d’être relaté dans les colonnes de la presse écrite. Les grands opérateurs indo pakistanais, chinois et les exporateurs de Girofle , de vanille et les membres de leurs familles sont généralement les victimes.
Pire, le réglement d’un kidnapping semble se dérouler, loin des regards des forces de l’ordre. Et avec cette affaire » GSIS », on commence à comprendre pourquoi.
Ce n’est pas la première fois que les militaires, policiers ou gendarmes sont impliqués dans des affaires louches. Mais c’est la première fois que le Premier Ministre en personne s’implique et dirige une opération de capture pour en découdre.
L’opinion ne demande qu’une chose: que des grosses têtes tombent et soient connues du public. A titre d’exemple, le trafic de bois de rose existe bel et bien. L’Etat a déclaré la guerre aux trafiquants. Mais jusqu’ici, aucun gros bonnet du trafic n’est interpellé. C’est dans la lutte contre ce genre de criminalité que l’Etat doit se montrer intraitable et transparent. Pour l’heure, dans le jeu policier ou voleur dont les enfants raffolent on ne sait plus qui est qui. C’est devenu un jeu de rôle. A vous dégoûter…
