Ravalomanana : mieux vaut un bon arrangement qu’un mauvais procès
Et la sempiternelle question revient dans tous les états majors politiques : quelle réconciliation et quel genre de réconciliation ? La Communauté internationale fait de ce concept un grand matraquage.
Que veut cette C ommunauté internationale? Elle veut que tout ce qui est écrit sur la feuille de route soit appliqué à la lettre. C’est-à-dire l’article 20 qui est en fait la pierre angulaire de cette feuille de route.
Le nouveau régime semble vouloir noyer le poisson dans l’eau. Il met en avant la légalité des urnes et la légitimité des voix exprimées. Logique. Mais, malheureusement, la justification/refuge : « l’intérêt des 22 millions de Malgaches prime sur celui d’un seul homme (Ndla : Marc Ravalomanana) » est un faux-fuyant. Sur ces 22 millions, presque la moitié a de la sympathie pour Marc Ravalomanana. La mesure administrative (peu importe le nom pour enrober la détention), les doléances de sa famille, l’arrestation de Koumba et des 4 employés de l’ACM ne sont pas de nature à dorer le blason du nouveau régime. Loin s’en faut.
Disons-le de manière directe, la Communauté Internationale veut que le régime règle, de manière fraternelle et sans décision de Justice, le cas de Marc Ravalomanana et que le régime trouve un bon arrangement qu’un mauvais procès pour qu’il puisse se réinsérer dans la vie publique. Cela se négocie.
Pour l’instant, quoiqu’il fasse et on sait que de bonnes choses se nouent et se font, le régime a toujours mauvaise presse. C’est une guerre de communication qu’il engage avec l’opinion. En fait, sans le savoir ni le vouloir, c’est pour… lui et contre… lui que ce régime se bat.
