La situation est de plus en plus inquiétante dans la politique de gouvernance de notre pays. Certes, le Chef de l’Etat veut aller vite, très vite comme le dit son surnom TGV. Un train qui peut facilement atteindre les 300 km/h que les vélos pouvant atteindre les 80 km/h et les charrettes de 10 km/h ne peuvent pas suivre. Toutefois à force de vouloir courir, on peut se heurter à un obstacle majeur. Et c’est malheureusement le cas actuellement ! Le sujet portant sur la structuration des prix est une patate chaude sur laquelle le Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures doit tenir.
L’esprit de négociation et celui de l’égalité des chances doivent toujours primer. Une attitude que n’adoptent pas les actuels tenants du régime. Ce n’est pas avec de l’arrogance et de la détermination obsessionnelle que ce monde peut avancer. Le dernier audit de la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité JIRAMA faisait état de la nécessité de la mise en place d’une structure indépendante de négociation. Et dans une négociation, il faut toujours partir de la même base et d’un même principe. Tous les acteurs doivent se trouver sur le même pied d’égalité. Ceci dit, le clash entre les pétroliers et l’Etat ne résoudra en rien la situation actuelle.
Faisons un simple calcul, si le prix de l’essence à la pompe est actuellement de 1,6 Euros en France, ceci équivaudrait à 6.421 Ariary. Quel consommateur peut assurer un tel prix ? Il ne faut pas oublier que les distributeurs pétroliers peuvent également appliquer leur prix selon le cours international sans prendre en compte les impacts socio-économiques au pays. Parfois ces pétroliers sont accusés de s’engager à des initiatives léonines pour ne pas dire s’engager à des contrats léonins, mais l’on n’a pas souvent demandé comment vont-ils récupérer leurs gains et leurs créances que leur doive l’Etat.
Si les dirigeants sont en mesure de prendre les devants et arriver à reprendre la manche, tant mieux. Toutefois, si l’Etat se trouve en position de faiblesse, les gouvernants sont obligés de revenir sur leurs décisions. Sauf, s’il y a quelque part des «nouveaux venus» qui veulent s’accaparer du marché malgache en terme d’exploitation pétrolier en aval.
Imprimer
