Réconciliation Nationale, le FFKM entre en jeu
Le FFKM entre en lice. Face à la valse hésitation du FFM que les uns et les autres expliquent à sa composition elle-même, la fédération des Eglises Chrétiennes de Madagascar ou FFKM a commencé, semble-t-il, les travaux préliminaires pour aboutir à la réconciliation nationale. Un grand point d’interrogation : le FFKM dispose-t-il d’une force exécutoire ? Ce qui n’est pas le cas du FFM devenu une institution en vertu des dispositions de la feuille de route.
Un grand débat de fond est relancé. Je dis bien relancé car durant la transition, le FFM et le FFKM se sont disputés le leadership de la réconciliation nationale. Le FFKM refuse d’être relegué au rang de simple association issue des forces vives. Il se veut être le « raimandreny ». En face, nous avons les sceptiques qui, au nom d’une certaine laicité de l’Etat, veulent confier la tâche de réconcilier les malgaches à une entité neutre mais représentative. Evidemment, la communauté malgache musulmane, elle aussi, veut avoir droit au chapitre.
Cela dit, le processus de réconciliation nationale peine à démarrer. Une partie de l’Opinion n’y croit plus tellement. Avant les élections, une réconciliation des forces antagonistes est tout à fait aussi logique qu’admise. Après les élections, cela l’est beaucoup moins. Les malgaches se sont exprimé par les urnes et ont signifié leur choix. Du coup, la réconciliation nationale ne semble plus être la priorité des priorités. Même pour le nouveau régime.
Le débat sur la décentralisation effective est devenu vital. Essentiel. Une décentralisation effective résoudra beaucoup de conflits. Elle est synonyme de justice sociale et d’équité régionale. Du coup, on ne voit plus tellement l’acuité de la réconciliation nationale. Madagascar aura besoin, dans ces conditions d’une seule et unique chose : le pardon national. Matière à réflexion.
