Remaniement inévitable
Un gouvernement a une obligation de résultats. Il est là pour résoudre les problèmes, ou, du moins, proposer des solutions, et pour réaliser un programme défini, celui du chef de l’Etat en l’occurrence.
L’actuel gouvernement a-t-il répondu aux attentes ? Manifestement, la réponse est non. Certes, il n’en est qu’à quelques mois d’existence et il a hérité d’une situation pour le moins catastrophique. Mais qu’à cela ne tienne, gouverner c’est prévoir et la conjoncture actuelle a été plus que prévisible.
Pour beaucoup d’observateurs, le régime actuel a trop passé son temps à assurer ses arrières au lieu de chercher à amoindrir les effets de la crise dans les foyers malgaches. Depuis son accession à la tête de la magistrature suprême, la cote de confiance du président de la République ne cesse de s’effriter, à entendre les discussions dans les salons et à voir les multiples sondages, qui n’ont toutefois pas de valeur officielle.
La multiplication des foyers de tension, l’insécurité grandissante, l’absence d’une avancée notable dans nos négociations avec les baileurs de fonds, l’inertie des ministres et des ministères, bref, le ralentissement de l’économie et l’inexistence d’un élan social, garant d’un véritable essor économique, font qu’un véritable coup de fouet est nécessaire pour faire redémarrer la machine.
Dans tous les pays démocratiques, le premier fusible est le Premier ministre. Faute d’une motion de censure, le président de la République doit juger son équipe dans les faits et les faits montrent que le gouvernement a failli à sa tâche, le pays continuant à patauger dans la gadoue. Passé l’état de grâce, il lui faut maintenant réagir pour mener à bien son programme.
Déjà, des noms sont cités pour disparaître de la photo officielle du gouvernement. Non pas que leur tête ne convient pas au président mais que leurs actions ont été trop transparentes pour être convaincantes après plusieurs mois passés à la tête de leur département. Comme nous apprécions particulièrement le modèle français, à l’image du projet de subdividion de la Commune urbaine d’Antananarivo en plusieurs mairies, les concernés doivent avoir le courage d’un certain Ayrault qui a démissionné de son poste ou d’un Valls qui a osé remanier son gouvernement.
Des sources bien informées ont avancé que le remaniement interviendra bientôt, wait and see… !
