Remaniement ou changement
On parle de plus en plus et avec beaucoup d’insistance, dans les coulisses de la politique, d’un remaniement, voire, d’un changement gouvernemental. Les raisons invoquées sont multiples. Le PRM en personne a reconnu l’existence d’une nouvelle carte politique depuis les élections communales, municipales et sénatoriales. Cette nouvelle donne marque la nette victoirçe et domination du parti HVM. Le HVM est un parti proche du pouvoir. Proche du pouvoir, car il n’est pas né lors des élections présidentielles et législatives. Il était pourtant en filigrane. Et c’est en connaissance de cause qu’il fut créé juste après car les préceptes de la vie publique l’exigeaient. Il n’y a pas de HVM, par exemple, à l’Assemblée Nationale. Or, c’est dans cette chambre que se jouent la stabilité et la cohérence institutionnelle. De plus, le HVM, hier un slogan, une idée, a besoin d’avoir une base réelle avec des adhérents.
Le HVM a maintenant une base. Il a la majorité des sièges dans les collectivités décentralisées et il contrôle le Sénat. Toutes ces nouvelles donnes semblent ajouter de l’eau au moulin de ceux qui cherchent une retouche gouvernementale. Et ce mot creux concerne beaucoup les militants HVM.
L’autre raison invoquée est l’imminence des élections présidentielles. Hery Rajaonarimampianina a besoin d’un second mandat pour cristalliser son projet de société. Ces 5 premières années seront marquées par le retour à la normalité dans tous les domaines et l’ensemencement. Cette logique du mandat présidentiel est valable partout.
Maintenant, il est clair qu’il existe une frange de la classe politique qui préfère le statu quo. Cela concerne principalement les non HVM qui sont au pouvoir. Pourquoi changer ? Au-delà des bilans, de la situation peu reluisante de la majorité des Malgaches, changer de Gouvernement n’est pas aussi facile. Il faut revenir à l’Assemblée Nationale. Il faut que le groupe majoritaire parlementaire propose un nom. Il faut une session parlementaire donc. Mais plus encore, il faut que l’actuel PM démissionne ou soit démissionné. C’était facile avec le Dr Kolo Roger car il était d’un tempérament toujours conciliateur. Les choses seront, selon les analystes, moins faciles avec le Général Jean Ravelonarivo, sauf avec son approbation, qui ne semble pas prêt à faire ses valises, car ne trouvant pas de raison à entreprendre un quelconque voyage. Du moins, jusqu’à preuve du contraire. Wait and see.
