Résistance et non opposition
Quelle opposition ? Opposition par rapport à quoi ou à qui ? Des partis et des personnalités se réclament de l’Opposition. Mais, en fait, le débat est encore flou. Sibyllin. Normalement, c’est la plateforme qui a soutenu le Dr Jean Louis Robinson qui devrait s’ériger en opposition officielle. Mais cette plateforme repose principalement sur l’ossature des partisans de Ravalomanana. Et on sait que le TIM participe actuellement au régime. Ses députés sont membres de la PMP.
Les partis qui n’étaient pas au pouvoir furent qualifiés d’opposants. Ce qui n’est pas tout à fait vrai. Durant ces « époques », ils ne pouvaient pas démocratiquement assumer ce rôle. Louvoyant entre la transhumance politique non désirée (ou désirée, c’est selon) et les grenades lacrymogènes. Dieu seul sait combien le régime de transition en avait dégoupillé et gaspillé. Ce n’était pas une opposition, on faisait de la résistance contre un parti outrageusement majoritaire et… armé. A l’époque, les non AREMA, les non TIM et les non TGV étaient des resistants contre la force politique d’occupation qui faisait table-rase sur tout. Tout est politisé : administration, armée, éducation, églises… La laïcité n’est qu’un exercice de style constitutionnel. Dieu avait sa carte de parti. Ou presque…
Le discours du HVM, a priori, parait séduisant. Mais c’est aux fruits que l’on reconnait l’arbre. Premier test, grandeur nature : les prochaines élections communales.
