La rareté de la pluie dans le pays menace sérieusement la campagne rizicole de cette année 2021. A Ambatondrazaka et à Marovoay, les deux greniers à riz de Madagascar, les rizières sont arides faute de pluviométrie suffisante. Dans les rizières sur les périphérique d’Antananarivo, les ruisseaux sont à secs mettant ainsi les agriculteurs dans l’embarras entre démarrer une culture de contre saison et maintenir la culture de riz jusqu’au mois de février.
Avec un rendement annuel en stagnation de 2 tonnes à l’hectare, l’année 2021 s’annonce difficile pour les riziculteurs. Ils seront certainement obligés de faire appel aux autorités pour leur venir en aide face à cette sécheresse.
Les conséquences ne se sont pas fait attendre puisque ces derniers jours, les prix à la consommation connaissent une hausse considérable. Le kilo de riz makalioka s’achète à 2.700 Ariary contre 2.200 il y a encore deux semaines. Les agriculteurs et les collecteurs commencent à faire grimper les prix pour se parer au pire.
Papriz, Riz hybride, Fofifa, … autant de programmes de recherches actuellement disponibles pour faire face au changement climatique. Utilisation d’engrais et de semences améliorées, des méthodes qui augmentent les rendements sont proposés par ces programmes. Il appartient maintenant à nos paysans de faire le choix entre maintenir les méthodes traditionnelles ou adopter les méthodes modernes. Sans un appui technique adéquat, le risque d’une sous production rizicole à Madagascar persistera. Il faut agir de manière urgente pour éviter le pire.
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