Sur le chemin de l’école
Des millions d’élèves sont sur le chemin de l’école depuis une semaine pour les établissements privés et depuis hier pour les établissements publics. Un nouveau défi commence pour ceux qu’on appelle l’avenir de la nation.
Le développement n’est pas uniquement une affaire d’argent, d’investisseurs, de gros moyens financiers et matériels. Certes, le pays a besoin de plan de développement, de projets mirobolants, d’investissements directs étrangers générant des emplois et des devises. Et d’une manière générale, on mesure le progrès par un ratio débouchant sur le PIB. C’est-à-dire la moyenne de ce qu’un Malgache gagne par an et par jour.
Un rapport mathématique et les statistiques ne suffisent pas. Ils donnent une idée des avancées économiques, mais ils ne traduisent pas réellement la situation du Malgache et de son vécu quotidien. Les Nations Unies ont reconnu cela. Elles avaient fixé un ensemble de repères, dénommé Objectifs du Millénaire, qui met en avant plus des indices de développement basés sur le bien-être social. L’OMD a été un échec, notamment pour Madagascar. Et pour d’autres pays. Faut-il trouver d’autres indices autres que le taux de croissance et l’OMD ? On parle maintenant d’Objectifs de Développement Durable ou ODD. Pour construire un monde meilleur, disait le PRM, à son retour de New York.
Il n’est de richesse que d’hommes. Madagascar devra miser sur son potentiel humain. Et surtout sur la qualité de son potentiel humain. L’éducation joue un rôle de premier plan. Quand on parle de révolution de la mentalité, de lutte contre toute malversation, de bonne gouvernance, de justice sociale, de moralité et d’éthique, tout cela revient sur l’éducation. Une bonne éducation. Tous les pays qui se sont développés ont ceci de commun : leurs populations avaient le sens de la difficulté et cela a formé une bonne mentalité. Les Malgaches ont, dans leur majorité, le sens de la facilité. Cela se traduit par la mentalité du « moramora ». On veut vivre dans la facilité, s’enrichir dans la facilité. Et rapidement. Aussi rapidement que cela le permet.
Une éducation citoyenne. Une vraie éducation, cultivant l’excellence et la maturité, est nécessaire dès le jeune âge. Vous voyez ces milliers d’écoliers, de collégiens, de lycéens déferlant dans les rues. Et posez-vous la question : et après ?
Imprimer
