Tana devient le bastion du TIM
Nous sommes dans un nouveau contexte sociopolitique depuis l’officialisation des élections communales et municipales. On assiste à une recomposition de la classe politique. Elle consolide la majorité HVM, mais elle remet en question le leadershipisme des partis politiques en vue, durant la transition.
Les contours des familles politiques commencent à se décomposer, ne résistant que mollement au jeu d’intérêt d’un rapport de forces à géométrie variable. Mais, dans une autre mesure, on assiste à la résurgence de certaines formations comme le TIM.
Le TIM verrouille la Capitale. Le maire est un TIM, le président du Conseil Municipal est un TIM, les membres du Bureau permanent du Conseil municipal sont des militants du TIM, les délégués au maire des 6 arrondissements sont également des TIM. La Capitale hisse le drapeau Ravalomanana.
Qu’est-ce que cela signifie ? Marc Ravalomanana va pouvoir se relancer. Le contrôle de la Capitale constitue un poids politique important. Et, selon les analystes, cela devrait donner les coudées franches à l’ancien chef d’Etat qui projette de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2018.
Mais il n’y a pas que la politique. La famille Ravalomanana a beaucoup perdu durant la Transition. L’empire Tiko s’est effondré en une semaine de vandalisme en janvier 2009. Marc Ravalomanana doit payer des milliards d’arriérés d’impôts à l’Etat pour pouvoir redémarrer ses sociétés.
La reconquête de la Capitale est plus qu’une opportunité pour Ravalomanana. C’est une nécessité vitale pour provoquer une résurrection politique.
