Président de la République passera sans surprise à l’Assemblée Nationale, à constater l’allure des choses. Les travaux de commission n’ont constaté aucune faille majeure et n’entendent apporter aucun amendement à ce texte. Un amendement qui ne sera pas non plus attendu lors de la séance plénière de ce jour, nous a confié des sources informées. Ce qui laisse croire à une adoption sans opposition majeure lors de la séance d’aujourd’hui.
Le Sénat, en revanche, ne sera pas une passoire puisque les travaux de commission au sein de cette chambre du parlement vont être plus rudes. Certes, les sénateurs ne s’opposeront pas à l’initiative, comme l’a confirmé le Président de cette institution lors de la cérémonie d’ouverture de la session, mais ils ne vont pas non plus laisser passer des points douteux dans les coulisses. L’éventualité d’un bras de fer entre les deux chambres n’est pas à écarter, comme fut le cas en décembre dernier ayant forcé le Président de la République par intérim de légiférer la Loi des Finances 2019 par voie d’ordonnance. Ce qui signifie que les Sénateurs vont être beaucoup plus méticuleux et plus prudents.
Toutefois, l’on croit mal à un blocage total de l’institution parlementaire. L’absence d’un pouvoir législatif ne fera que retarder le processus de développement du pays. Dans le cas d’adoption de ce projet de loi par les deux chambres, le Président Andry Rajoelina vivra son test de légifération par voie d’ordonnance. Il aura ainsi une grande marge de manœuvre pour accélérer le processus de développement en initiant plusieurs lois pouvant servir d’outils ou d’autorisation à la réalisation de plusieurs chantiers. En revanche, il va prendre la décision tout seul, faute d’existence d’une Assemblée Nationale valide.
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