Toujours cette attente
La Communauté Internationale attend de nombreux gestes de la part du régime. Et en y réfléchissant bien, elle ne fait que cela depuis la fin de la transition.
Aujourd’hui, la Communauté internationale attend, dans l’immédiat, l’adoption de la Loi de Finances rectificative, les résultats des élections communales et municipales, la mise en chantier du PND et sa mise en œuvre. Elle attend également l’accord du FMI pour la FEC. La FEC est importante car c’est un signal clair : Madagascar est classée crédible et solvable et pays qui ne comporte pas de risques pour les investisseurs et les emprunteurs.
C’est en fonction de ces paramètres que le volume d’aide sera traduit en chiffres. Cela fait presque 3 années que la crise politique a été déclarée terminée. Nous avons un nouveau régime. Un Président élu démocratiquement. Un gouvernement où les principales sensibilités politiques sont représentées. Une Assemblée Nationale qui venait de démontrer qu’elle n’est pas une chambre croupion. Loin s’en faut. Nous aurons de nouvelles collectivités, mais les grands chantiers de décollage économique et social ne démarrent pas. La conférence des bailleurs de fonds, cependant, n’auront lieu qu’au mois de décembre.
Pourquoi cette réticence des bailleurs de fonds ? Cela est dû à l’incapacité de la partie malgache de proposer un plan de développement respectant les normes. Et voilà, nous sommes dépassés à ce jeu par des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Mozambique… Entre les attentes de la Communauté internationale et celles de la population malgache, il y a une matière à réflexion. Et à agir.