Toute une platitude
Nous sommes dans une situation un peu confuse. Sur le papier, c’est-à-dire en théorie, tout semble aller pour le mieux. On a un Président élu et une Assemblée nationale élue démocratiquement. On a des institutions qui fonctionnent. Nous avons un Premier Ministre et un gouvernement qui donnent l’impression de travailler d’arrache-pied. Vous avez également une Communauté internationale qui veut jouer son rôle de partenaire technique et financier et qui reconnait le nouveau régime. On a tout pour être heureux. Mais les Malgaches, dans leur majorité, ne le sont pas.
La pauvreté gagne du terrain. Les campagnes se vident. Des populations migrent vers les soi-disant eldorados pour s’enrichir rapidement, créant des déséquilibres sociaux et des conflits culturels. Les intempéries n’ont pas arrangé les choses. Bien au contraire. Elles ont mis à nu cette misère dans laquelle se vautrent des milliers de foyers.
C’est devenu une platitude de brosser ce genre de tableau. Mais l’Opposition profite bien de cette situation pour secouer le cocotier. La stratégie est claire. Cette Opposition usera de tous les moyens légaux pour fragiliser le régime afin de le mettre aux abois. Les ténors de l’opposition et des mécontents du régime vont occuper le terrain médiatique pour ce faire. Les medias, avides d’informations fortes, vont leur faciliter la tâche, du reste.
Les informations et les déclarations officielles n’accrochent plus l’opinion. Au bout d’une année, elle s’est faite une idée du nouveau régime et du changement promis. Cette opinion aspire à un vrai changement. Elle veut que son quotidien change en bien. Pour quelques Ariary de plus…
